Pédagogie et cours
Les différents ateliers que nous proposons sont des groupes de motivation plus que des groupes de niveau. Plus le niveau est avancé, plus l'engagement de l'élève doit être important et plus l'exigence du professeur sera grande.
Inscription jusqu'au 15 septembre 2012
en téléphonant au 076.373.06.51
ou
par e-mail : dcarli@sunrise.ch
NIVEAU
DESCRITPION
Age
CONDITION
OBJECTIF
DEBUTANT 1
Pour tous ceux qui
souhaitent commencer ou reprendre le théâtre en douceur
Dès 17 ans
Pas d'audition
Présentation
publique dans la salle de cours
AVANCE 1
Cultiver son
expérience et faire ses débuts sur scène
Dès 17 ans
Audition
Présentation
publique dans la salle de cours/DVD de sortie
IMPROVISATION
Improvisation
uniquement
Dès 17 ans
Ouvert à tous les
niveaux
Etre à l'aise en
improvisation
ADOLESCENTS
Impro, théâtre
De 13 à 17 ans
Pas d'audition
Présentation
publique dans la salle de cours
ENFANTS
Introduction au jeu
de scène
Dès 9 ans
Pas d'audition
Présentation
publique dans la salle de cours
Atelier
d’écriture
Approche de
l’écriture théâtrale et de la prose.
Dès 17 ans
Pas d'audition
Découvrir et
développer les différentes techniques d’écriture
Après avoir identifié le niveau de la candidate ou du candidat nous élaborerons ensemble un programme d approche des divers objectifs à atteindre.
A raison d’un cours hebdomadaire au minimum nous approcherons tour à tour et les questions liées à l’espace, au texte, au corps, au groupe.
Puis l’exploration des différents style de jeu (dramatique, épique, comique, grotesque, non verbal) sera abordée en fonction du niveaux de chaque groupe
Quelle démarche… ? Une démarche chaloupée, oscillante entre mes nombreuses préoccupations artistiques, anthropologiques, littéraires, qui m’a guidé tout au long de mes divers spectacles.
En effet, tous les spectacles que j’ai réalisés tout au long de mon parcours dans le monde théâtral (théâtre pour enfants et public adulte, théâtre de marionnettes, stages) ont été guidés par deux désirs simultanés. D’une part celui de bien raconter une histoire, appréhensible par un public le plus large, et, d’autre part, de réfléchir, de chercher comment raconter cette histoire d’une manière la plus contemporaine possible. L’impact des progrès technologique et médiatique n’a pas que des conséquences dans nos habitudes de consommations et de travail, mais bien aussi dans notre manière de penser, d’imaginer et de créer.
Ainsi, par exemple, parallèlement à une recherche sur des textes d’une construction dite « plus classique » (Le Village en Flammes de R. W. Fassbinder en 1997; La Reine Deirdre de R. Zahnd, en 1998, Lysistrata d’Aristophane en 2005), l’utilisation des techniques digitales nous a permis d’explorer la simultanéité au théâtre (Merlin d’après M. Rio en 1996), la déconstruction d’un récit linéaire (Notre Mère de P. L. Péclat en 1999 ; Caldéron de P.P. Pasolini en 2000 ; Zattera de D. Carli en 2007).
La chance d’avoir été au bénéfice d’une résidence au théâtre de la Grange de Dorigny de 1998 à 2000 m’a permis d’essayer et de tester ces différents points de notre recherche.
Cette démarche de recherche ne s’applique pas seulement à l’étude des univers esthétiques mais aussi à l’étude des différentes techniques de jeu. L’approche du comédien, des personnages ou des rôles. Je reprends pour mieux préciser mes intentions de recherches, quelques passages d’un exposé donné à Cratoule (Ardèche-France) lors d’un stage donné pour l’association franco-suisse : « Musica da Camera » sur Roméo et Juliette de Shakespeare devant un auditoire de musiciens adolescents.
« J’essaye toujours en guise d’introduction de définir ce que peut bien être une comédienne, un comédien. Vaine tentative car les plus grands maîtres et même Socrate dans son dialogue « Ion » s’y essaye et ne réussit qu’avec peine à circonscrire une réponse qui ne le satisfait guère.
Je ne réponds, en toute modestie, que partiellement à cette interrogation. En effet je pense qu’une comédienne, un comédien est avant tout un caractère et une disponibilité. Un « caractère » si l’on pense à ses origines, ses expériences, à sa formation, ses idéaux qui sont l’humus dans lequel il va puiser pour comprendre un rôle. Par « disponibilité », j’entends un accord tacite qui pose les limites extrêmes de sa disponibilité à chercher. Sur mon chemin de metteur en scène, j’ai assisté moult fois à l’arrêt subit de comédiennes ou de comédiens qui s’arrêtaient (parfois seulement inconsciemment) de chercher encore et encore la racine de telle ou telle émotion. La pertinence d’un rôle sera d’autant plus grande si la comédienne ou le comédien est d’accord de repousser ses limites, de se laisser guider sur des chemins de traverses, de proposer des perspectives inattendues.
La multiplication de ces deux facteurs chez une comédienne ou un comédien est le carburant nécessaire pour qu’un metteur en scène puisse entendre, lire et enfin ciseler une scène. Leur force de proposition sera sans cesse nourrie de cette liberté de puiser dans leur « caractère » et de la propulser dans une disponibilité sans borne.
Le rôle du metteur en scène et celui de pédagogue est de donner tous les éléments de l’apprentissage et de la recherche. Les éléments dramaturgiques, les éléments techniques, la direction esthétique…En fait tous les éléments de l’addition qui devraient à amener la comédienne ou le comédien à faire une proposition scénique la plus riche possible. Une proposition qui dialogue avec tous les éléments du théâtre et qui résonne avec les sens généraux et particuliers du texte, du spectacle. »
Ce n’est pas une méthode dirigiste et c’est aussi une méthode dirigiste. Car je ne montrerai jamais comment faire ni quoi faire sur scène. J’aurais identifié où sont les « manettes de commandes du comédien » et actionnerai les leviers nécessaires pour le conduire à bon port. La comédienne ou le comédien proposera, en accord avec ses partenaires de scène, une « invention » ludique et fertile de sa scène. Je préciserai, alors, la direction générale du spectacle, du cours et j’aurai comme devoir de surveiller que l’on ne s’éloigne pas de ce cap.